On vous prévenait il y a quelques jours que des documents internes de l’entreprise Ingérop, sous-traitant du projet Cigéo, étaient en train d’apparaître en ligne (téléchargeables sur un site qui nous a été envoyé par mail). Aujourd’hui on a décidé de jeter un coup d’oeil au dossier « Cigeo – liaison intersites environnement« , téléchargeable comme les autres fichiers sur le site :
Maj : les données ont été perquisitionnées
Ce dossier semble concerner les études environementales liées au projet Cigéo, notamment sur une période de février à juin 2018. On a sélectionné pour vous quelques extraits.
On trouve notamment ce tableau, qui semble avoir été réalisé par l’Andra et qui liste les exploitant.e.s agricoles installé.e.s sur la zone du projet Cigéo, en précisant pour chaque parcelle si celle-ci est maîtrisée, maîtrisable, ou difficile à maîtriser. On se demande si un tel fichage des habitant.e.s de Bure et alentours est tout à fait légal.
De nombreux fichiers décrivent les impacts prévisibles du projet Cigéo sur les « milieux naturels », l’eau, l’air, les sous-sols, les terres agricoles, etc.
Ci-dessous un petit extrait de l’impact sur l' »envrionnement acoustique » des nouvelles routes qui accompagneraient le projet Cigéo, selon les 5 variantes envisagées pour leur construction. À noter la variante de gauche (en rouge) qui prévoit pour le village de Mandres-en-Barrois un pic de 200 camions/jour en 2026 :
Le compte-rendu d’une réunion datée du 6 février 2018 nous apprend que l’Andra comme Ingérop étaient visiblement au courant bien en avance de la date d’expulsion du Bois Lejuc, forêt occupée en opposition au projet Cigéo et expulsée le 22 février dernier par 500 gendarmes.
Enfin, on vous a gardé pour la fin un extrait de la réunion de démarrage interne du groupe Ingérop, qui a eu lieu en 2012 et a marqué le début de l’implication d’Ingérop dans le projet Cigéo. On vous laissera juger de vous-même de la vision que ces ingénieur.e.s ont de leur travail.